Louis, à bord du navire "Thalassa"
Louis à bord du navire "Thalassa"Louis Fréchon, étudiant en L3 Sciences & Vie de la Terre, spécialisation Sciences de l'Environnement, a vécu une expérience inoubliable pendant 15 jours à bord d'un navire de l'IFREMER. Sa mission : l'évaluation des stocks de requins et raies en Mer d'Irlande.
Du 2 au 16 novembre, Louis a vécu une expérience inoubliable : il a été chargé d’observer et étudier les requins et les raies au sud des côtes irlandaises !
Louis FRÉCHON, 24 ans et étudiant à la Faculté Sciences et Sciences de l’Ingénieur à Vannes, en troisième année de licence Biologie et Environnement, a été sélectionné parmi une centaine de candidats pour embarquer deux semaines à bord du navire océanographique « THALASSA » de l’IFREMER en mer Celtique. Retrouvez son témoignage enthousiaste.
Peux-tu nous raconter cette aventure ?
Cette campagne annuelle d'Evaluation des ressources Halieutiques de l’Ouest de l’Europe(EVHOE) est menée par l’Institut Français de REcherche pour l'exploitation de la MER (IFREMER). Son objectif est d’observer, d’actualiser et de recenser des données biologiques sur les populations de poissons pour mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème et apporter des informations utiles à la gestion des pêches dans le cadre d'une exploitation durable.
Sur le plan personnel, parallèlement à mes études, je suis très impliqué dans plusieurs associations : La Palme Verte pour la plongée à l'UBS ; Bretagne Vivante pour les sorties terrains et environnementale; et enfin l'APECS à Brest et aux Glénans, spécialisée dans l'étude et la conservation des sélaciens (raies, requins...). Cette dernière proposait à ses adhérents une mission terrain afin d'intégrer la campagne EVHOE de l'IFREMER. C'est donc cette association qui m'a sélectionné parmi de nombreux candidats.
En quoi a consisté ta mission une fois sur place ?
J'ai dû évaluer les stocks d'espèces halieutiques. L'APECS m'a envoyé récolter des données sur les requins et les raies. Cette mission a duré 15 jours. J'étais responsable des "Elasmobranches", en compagnie de 49 marins et scientifiques présents en mer Celtique au sud de l'Irlande pour leur mission de recherche scientifique.
Et au quotidien ?
Je travaillais de 9h à 19h pour récolter les données en faisant des prélèvements et des mesures grâce aux chalutages. Il y en avait 4 par jour. Une fois sur le bateau grâce aux ramassages par chalut, toutes les espèces passent sur un tapis roulant de tri et on aide aussi les autres chercheurs de l'IFREMER sur leurs propres études et prélèvements, dès qu'on a fait les siens. On prend les mensurations, on regarde leur maturité sexuelle, on fait des prélèvements...
Qu'est ce qui t'a marqué dans cette expérience ?
Ça a été une expérience formidable du début à la fin : être sélectionné parmi une centaine de candidats, l'embarquement sur le navire scientifique, ce que j'y ai trouvé à bord, du matériel scientifique de pointe, etc. Enfin, les manipulations en direct comme un vrai chercheur qui exerce son métier, c'était formidable car cela m'a permis de me confronter à la réalité du terrain. Sur le plan humain aussi, cela a été très riche comme expérience car j'étais entouré de plusieurs spécialistes des milieux halieutiques.
Quel lien fais-tu avec tes études actuelles et cette expérience incroyable ?
Comme j'ai envie plus tard de travailler sur les requins, cette opportunité correspondait pleinement à mes envies. J'ai donc postulé pour vivre l'expérience, approfondir mes connaissances. J'en ai d'ailleurs acquis de nouvelles sur place: j'ai effectué des prélèvements de nageoire, j'ai réalisé des dissections sur les requins et les raies, j'ai fait du marquage d'espèces.
Est-ce-que cette expérience a eu d'autres conséquences pour toi ?
Suite à cette expérience, des opportunités de stage m'ont été proposées. J'ai aussi reçu des conseils sur les poursuites d'études, les débouchés et les masters à suivre, les endroits à explorer, comme par exemple les Caraïbes, le Costa Rica, l'Australie...Ce qui me passionne aussi, ce sont les milieux polaires et leurs espèces vivantes pour y effectuer des plongées.
Après la L3 à l'UBS, j'envisage un master et/ou un service civique en France suivi d'une année de terrain à l'étranger. Et après, pourquoi pas m'orienter vers la recherche en poursuivant par un doctorat.