Mathias, doctorant candidat à la demi-finale de "Ma thèse en 180s" édition 2021
Mathias, doctorant candidat à la demi-finale de "Ma thèse en 180s" édition 2021Mathias Ziapkoff est l'unique et heureux candidat qui va représenter l'UBS à la demi-finale brestoise le 10 mars prochain. Il réalise sa thèse en génie des matériaux à Lorient au sein de l'Institut de Recherche Dupuy de Lôme (IRDL). Il va ainsi tenter de gagner l'une des deux places pour la finale qui aura lieu à Angers le 17 mars prochain. En concurrence avec 3 autres doctorants de l'UBS, il devra faire preuve de motivation et de persuasion pour tenter de remporter soit le prix du jury, soit celui du public. Homme curieux et passionné, Il nous raconte son parcours et ses motivations pour tenter de réussir ce nouveau challenge qu'il s'est fixé !
Mathias, quel est votre parcours de formation ?
Après avoir suivi une formation générale scientifique au lycée René Cassin de Bayonne (64), j'ai décidé de poursuivre mes études au sein de l'Université de Technologie de Compiègne (60). Dans cette école d'ingénieur, j'ai découvert le génie mécanique et plus particulièrement tout ce qui avait trait à la science des matériaux. A la fin de mon cursus, j'ai voulu découvrir le monde de la recherche scientifique et j'ai eu la chance de faire un stage de fin d'étude au Laboratoire de Physique et Mécanique des Milieux Hétérogènes (PMMH) à Paris. Cette formidable expérience a conforté deux choses : je voulais continuer dans la science des matériaux et je souhaitais m'engager dans la voie doctorale qui répondait à mon désir de découverte. Après quelques recherches, j'ai eu l'opportunité de partir en thèse au sein de l'Institut de Recherches Dupuy de Lôme (IRDL) à Lorient et depuis bientôt 1 an, je travaille autour d'un sujet aussi intéressant que challengeant. Je suis donc très heureux !
Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de faire une thèse ?
Étant de nature curieuse, j'ai toujours eu la sensation que le monde de la recherche était quelque chose qui me correspondait. En parallèle, j'aimais beaucoup l'enseignement et les valeurs qui en découlent. Je savais qu'en sortie de thèse, je pouvais choisir cette voie. Mais c'est surtout mon stage de fin d'étude au laboratoire PMMH qui m'a décidé. J'ai passé 6 mois d'immersion totale dans ce monde et j'ai tout simplement adoré : la liberté, la curiosité, le challenge, tout ce que représentait une thèse me plaisait. Il ne m'en fallait pas plus !
Quel est votre sujet de thèse ?
Mon sujet de thèse "Caractérisation et modélisation du comportement vibratoire et des propriétés amortissantes des structures composites bio-sourcées à fibres de lin" s'inscrit dans un contexte de transition écologique globale dans lequel les scientifiques cherchent à utiliser des matériaux respectueux de l'environnement dans tous les secteurs. Si on s'intéresse au domaine de la course de bateau à voile (Vendée Globe par exemple), on trouve des composants encore fait de matière issue de l'industrie pétrochimique. C'est le cas des foils, ces énormes moustaches que l'on fixe sous la coque des bateaux pour les faire voler au-dessus de l'eau. Ces bijoux de technologies font partie des objets que nous aimerions voir devenir plus écologiques. Pour cela, il nous faut des matériaux écoresponsables mais tout aussi performants que les anciens. Une propriété importante de ces matériaux est leur pouvoir amortissant. C'est-à-dire, leur capacité, en somme, d'absorber les chocs des vagues sans se rompre. Mon équipe et moi-même étudions un nouveau type de matériau encore méconnu mais qui cocherait toutes ces cases : le composite à fibre de lin. L'objectif de ma thèse est avant tout de promouvoir ce matériau en développant un outil numérique qui puisse prédire et simuler le comportement vibratoire et amortissant de cette structure en composite à fibre de lin. A termes, nous espérons ainsi révéler tout son potentiel pour le promouvoir dans les industries, et notamment dans l'industrie nautique des foils où les ingénieurs pourraient être intéressés.
En science des matériaux, pour connaître le comportement d'une structure, il faut avoir la grande équation que l'on nomme "loi de comportement" du matériau. Cette équation, dépendant d'une multitude de choses, est l'identité mathématique du matériau et nous décrira comment le matériau se comportera (comme une loi juridique finalement). Si on intègre cette loi dans un programme numérique plus général via des langages informatiques et des méthodes mathématiques, on peut obtenir cet outil.
Pourquoi vouloir participer à ma thèse en 180 secondes ?
Je crois que je suis toujours à la recherche de projets vivants et divertissants. J'aime aussi beaucoup les défis et je trouve que ce type de challenge est un super exercice pour un doctorant. Résumer sa thèse en 3 min est quelque chose, aux premiers abords, d'impensable. Mais c'est faisable et certains, par le passé, ont fait des choses incroyables ! Je veux donc me tester sur cela et que je gagne ou perde, cela m'importe peu. Je veux juste tenter l'aventure ! Alors rendez-vous le 10 mars prochain à Brest pour la demi-finale !
Comment vous préparez-vous à ce concours ?
En tant que participant au concours, j'ai la possibilité de suivre une formation spéciale qui présente et accompagne les doctorants dans cet exercice. Elle permet de se cadrer, de voir toutes les modalités et de commencer à préparer son passage. En parallèle, je travaille mon discours comme un acteur de théâtre préparerait son rôle. Par des répétitions seul, avec des amis ou de la famille. Toute occasion est bonne à prendre !
Êtes-vous accompagné dans cette démarche par l'UBS? Si oui, comment ?
Je suis accompagné par l'école doctorale Science pour l'Ingénieur qui propose la formation que j'ai mentionnée plus tôt.
Qu'espérez-vous retirer de cette expérience ?
De la fierté pour être allé jusqu'au bout car peu importe le résultat. De la joie aussi car c'est super excitant comme expérience. En résumé, tout un tas d'émotions qui nous porte vers le haut !